vendredi 16 mars 2012

In the blue

Oudidon, le temps passe. Plus de trois semaines sans écrire, où va le monde, je me fais même engueuler par certain-e-s (plus "certaines" que "certains", il est vrai).

Du coup, ça y est, ce soir on se pose avec un petit verre, l'appareil photo, l'ordinateur, et on déballe tout. Parce qu'il s'en est passé des choses en trois semaines :

- L'arrivée de Gabriele, un jeune italien qui fait son master au labo. Sa venue a fait augmenter considérablement notre quota de soirées au détriment de la fréquence d'écriture sur blog. Avec lui, et son colloc' Tiago nous commençons à renouer avec la vie étudiante dans Reykjavik.

- ON A EU NOTRE KENNITALA ! Victory ! Je vous annonce fièrement que mon numéro islandais est 020219904479. Mon nom islandais final est donc 020219904479 Jean-Lucsson. Du coup, à coté de ça, Quentin, c'est pas mal. Obtenir ce numéro sacré nous a permis de gagner quelques niveaux dans le jeu "vie en Islande", et on a pu ouvrir un compte, se faire enregistrer à l'université, et obtenir un téléphone portable. Si ça c'est pas merveilleux. Je crois qu'au niveau max, tu peux prononcer plus de deux mots en Islandais, mais je pense que c'est une légende. Il y a les trolls, les elfes, les fées, et aussi les mecs qui savent parler islandais.

- Les beaux jours commencent à approcher ! Il y a 3 semaines exactement, le jeudi pour être précis, on avait ce qui s'apparentait plus ou moins à un blizzard en revenant de l'université, et hier, au petit matin, grand soleil, les oiseaux chantent. Et le soleil, mine de rien, ça change la face d'une ville. On est passé de "C'est vraiment sympa Reykjavik" à "Ouh pinaise, c'est la même ville"? Du coup, on essaie de prendre des jolies photos :





Bon là dessus, on ne se fait quand même pas d'illusions, il a neigé cette nuit, du coup on y croit pas trop...

- On a croisé Norman, de Norman fait des vidéos ! Oui oui, lui :


En promo pour crunch, on le retrouve au bar, en soirée Erasmus. C'est dingue ce qu'on peut trouver à Reykjavik quand même.

- La semaine dernière, on a eu le plaisir d'accueillir  deux amies françaises chez nous, Sarah et Charline, qui sont venues en vacances en Islande. Elles ont (beaucoup) dormi chez nous durant deux nuits, et nous avons tenté d'aller voir des aurores boréales. Le succès d'une telle opération fut mitigé : nous avons bien vu une aurore boréale, mais elle ne fut pas absolument spectaculaire.

Samedi dernier, nous sommes partis pour le blue lagoon! Enfin ! Benoit dormant au moment de notre départ, nous sommes donc partis à trois. Et la blue lagoon, hé bien, c'est beau. Situé à 40 minutes au sud de Reykjavik en voiture, nous voilà partis gaiement.

A l'arrivée, chose étrange, un parking vide et aucun signe de blue lagoon. Mais bon il y a une pancarte pour nous rassurer, donc tout va bien :



De là, il ne reste plus qu'à suivre le petit chemin de pierre noire volcanique direction les bassins extérieurs :



Les bassins extérieures sont non chauffés, donc on ne peut pas se baigner dedans, mais c'est absolument magnifique :




Voilà. Je ne considérerai plus jamais l'eau de la méditerranée ou d'un quelconque lac français, ou même de Thaïti "bleue". CA c'est bleu. En Islande, même l'eau a froid, héééé oui. En réalité, la couleur provient des algues et du silicate présents dans l'eau. 

Bon ce n'est pas le tout, mais il faudrait quand même l'essayer cette eau. Alors on rentre dans le bâtiment , on prend le bracelet électronique pour les casiers, on regarde des vieux monsieurs tous nus et pas gênés du tout se balader dans les vestiaires, on prend une douche avec du shampoing aux algues fournis par la maison. Et direction le bassin. 

On laisse le petit peignoir louable à l'intérieur, on prend une grande respiration eeeeet :



Alors il faut savoir que l'eau est à environ 40°C,  et que l'extérieur est à environ 0°C, avec un vent monstrueux qui souffle. Ca fait un contraste assez violent, mais qu'est ce que c'est agréable. Autant dire que les dix mètres qui séparent le bâtiment des bassins se font assez rapidement. J'ai entendu dire que c'est ici que les sprinters jamaïcains s'entraînent. Du coup niveau contraste, il y a ça :


J'ai un peu de la peine pour les gens qui travaillent ici dans le froid toute la journée à 2 mètres de gens en maillots de bains.

Pour ce qui est de la baignade, j'ai rarement eu quelque chose d'aussi relaxant. Beaucoup de choses à faire dans le blue lagoon. Il se trouve qu'au fond du bassin, il y a de la boue que les gens s'étalent sur le visage, parce que c'est prétendument bon pour la peau. Etrangement ce n'est pas très hygiénique, quand on la ramasse il y a plein de poils dedans. Du coup on a eu le privilège de s'étaler de la boue et des poils d'islandais sur le visage. Moment unique, mais principalement pas très propre. Après on a eu la surprise de s'apercevoir qu'ils avaient préparé des petits pots de boue sans poils à coté du bassin. Du coup on s'est sentis stupides, mais bon....

Ils ont vraiment tout prévu, on peut acheter à boire directement dans le bassin :


Et on peut prendre des jolis petits ponts pour aller dans les hamams et les saunas suer encore un peu plus :



Pour résumer, un vrai moment de bonheur. J'aimerais ajouter que la mauvaise qualité des photos est dûe au fait que j'étais en teeshirt et pieds nus dehors. Dans ce genre de situation on pare au plus pressé, c'est à dire retrouver des sensations dans les pieds le plus rapidement possible !

Je crois que cet article rattrape plus ou moins ce que nous avons fait ces derniers temps. Dernière nouvelles, mais pas la moins bonne, nous déménageons la semaine prochaine juste à coté des chez nous présentement pour un grand appartement avec deux chambres. On ne se refuse rien à Reykjavik !

lundi 20 février 2012

Hit the road, Jack !

Samedi - 18 février

La semaine fut dure. 3 fois nous sommes allés essayer de nous faire une enregistrer auprès des autorités du pays pour essayer d'obtenir le Saint Graal : le kennitala, un numéro de dix chiffres attribué à tout étranger résident en Islande.

3 échecs.

Une fois nous n'avons même pas trouvé l'endroit avant l'heure de fermeture (17h), le lendemain on a appris que l'heure de fermeture était passée a 15h30 (10h - 15h30, des horaires accessibles à tout le monde, sauf ceux qui font quelque chose), ce qui est bien dommage quand on arrive à 16h, et enfin vendredi matin, arrivés à 11h, on nous apprend qu'il nous manque un papier. C'est bien, on ne passe pas pour des glands au boulot à faire 4h de travail par jour pour "aller chercher le kennitala". Ils doivent penser qu'en France, "chercher le kennitala" ça veut plus dire aller boire un coup au troquet du coin qu'autre chose.

Il faut savoir rester zen en toutes circonstances, surtout quand au retour on traverse une tempête de neige, et que le temps d'enfiler un pantalon de ski, le beau temps est revenu.

Pour surmonter  ces déconvenues, il est temps d'organiser un petit quelque chose pour le weekend. Alors vendredi après midi, on loue une voiture pour le samedi. De Midi le samedi à Midi le dimanche plus précisément. On veut bien faire un road trip, mais se lever tôt, jamais de la vie. En plus avec un peu de chance, le soir on ira voir des aurores boréales.

Bref, samedi matin, levé 9h30 (sans rire, n'applaudissez pas, c'est tout à fait normal), on va faire les courses (chez nous, ça veut dire acheter des donuts pour le voyage).

On mange un morceau et direction la gare routière pour récupérer la voiture. Enfin c'est ce qu'on croyait. Un grand blond nous attend avec un panneau marqué "Arbelot". Sans dire un mot il nous fait monter à l'arrière d'un van, et toujours aussi silencieux prend le volant et nous emmène à la périphérie de Reykjavik. Hé bien croyez-le ou pas, ça fait bizarre. Mais bon la confiance, ça doit être notre 3ème ou 4ème nature, donc on laisse faire, et on arrive à l'agence de location sans se faire agresser, ou nous faisons l'acquisition d'une magnifique Suzuki Alto noire (pas de twingo...).

Et là c'est parti, en mode beat generation, Kerouac aurait été fier de nous. Bien sûr, pour épicer un peu la chose, on a rien prévu du tout en terme d'itinéraire, mais comme il n'y a pas 36 routes en Islande (routes praticables s'entend), ça devrait aller. Autoradio à fond réglé sur un discours en islandais (la musique c'est trop mainstream), direction l'est de Reykjavik, pour aller voir un peu du pays.

Et je dois dire que rien ne nous préparait vraiment à ce qu'on allait voir.
Au bout d'une trentaine de kilomètres, oubliée la ville, oubliés les maisons, oubliés les gens. La route et c'est tout. Enfin, c'est pas tout à fait tout. Il y avait ça aussi :




Le sentiment qu'on a sur les routes d'Islande est assez indescriptible, c'est grand et vide, mais magnifique. Et les montagnes se succèdent, on est tout seul sur une route blanche, et on est bien, tranquilles.

Mais avant d'aller plus loin, voici le tour que nous avant fait (en jaune clair sur l'image) :


Ce tour est appelé le golden circle, car on y trouve les chutes d'or de Gullfoss, mais on y reviendra. Entre 250 et 300 km, une petite promenade de santé dans le grand froid.

Première étape Þingvellir, à prononcer Thingvellir, lieu historique de l'Islande, car c'est ici le premier "parlement" où se réunirent les chefs Islandais pour décider du futur de la nation *guide du routard inside*. Mais Thingvellir, c'est aussi beau parce que juste a coté il y a un lac, le Laugarvatn :




C'est grand et c'est superbe. On ne s'est pas attardé à Thingvellir, ce qui est peut être une erreur, car visiblement l'endroit est très agréable à visiter. Nous nous sommes dirigés sans tarder vers Geysir (rien qu'au nom, on a une idée assez précise de ce qu'on va y trouver...).

Entre Thingvellir et Geysir, le paysage est vraiment particulier, pour la simple et bonne raison qu'on se trouve à l'endroit ou deux plaques tectoniques se rencontres. On peut donc voir des sortes de mini volcans tout le long de la route (aucun danger, pas d'activité), hauts de deux ou trois mètres.

Encore quelques kilomètres de plus et nous voici à Geysir, ville d'après laquelle ont été nommés les fameux geysers. Facile à repérer, de la vapeur monte jusqu'à 20 mètres de haut, et dans un paysage plutôt plat ça se voit. Le temps de garer la voiture entre 2 cars de touristes, on est parti.

Et c'est là qu'on rentre un peu dans un paradoxe : il fait -5°C, et on se promène au milieu de bassin dans lesquels se trouve un eau dont la température s'élève à pas moins de 80°C minimum. On a presque envie de mettre la main pour tester, mais on ne s'y risque quand même pas. Un geyser qui ne jaillit pas, ça ressemble plus ou moins à ça :



Si on a tout bien compris, l'eau est chauffée en profondeur sous pression et trouve son chemin vers le haut. et quand le bassin commence à être rempli, la pression s'accumule, et ça finit par donner ça :







Avec ce magnifique commentaire "Et ben voilà il a bien jailli ce petit, c'est parfait", qui restera gravé à jamais dans nos mémoires (ou dans la vidéo, c'est tout comme). Ce jaillissement se manifeste plus ou moins tous les quarts d'heure, même si celui-ci n'est pas si précis.

On trouve tout plein de Geysers à Geysir, dommage qu'on ne puisse pas en ramener des miniatures, ça aurait fait bien dans ma chambre. Chose aussi drôle, le sol a coté des geysers, qui prend des couleurs diverses et des formes dues sans doute à des dépôts. Comme on peut s'en douter il y a beaucoup de souffre dans l'eau, alors on imagine que c'est à cela que c'est dû.



Allez, un petit donut pour se remettre de nos émotions, et direction Gullfoss, 10 km plus loin. On nous a dit que si les cascades n'y étaient pas forcément belles elle valaient le coup. Arrivés là-bas, ils s'avère que Gullfoss, c'est deux bâtiments, dont un est une boutique de souvenirs/ restaurant. On est sur un parking un peu désert, et on se demande où ils ont bien pu caser une cascade la dedans. On descend un escalier, et on tombe là dessus :





Rien à dire. On se croirait dans un film, ou juste dans un autre monde. 30 m de chutes d'eau, avec un arc-en-ciel par dessus, ça restaure la foi en l'humanité. C'est bête mais c'est comme ça.

L'histoire raconte que ces chutes appartenait à Tomas Tomasson (soit Tomas, fils de Tomas), à qui une proposition de rachat à été faite, ce à quoi il a répondu, historiquement "Je ne vends pas, mon ami". Après la mort de Tomas, le projet fut lancé, et sa sigriðurs'est battue sa vie durant pour empêcher cela. Elle est considérée comme la première écologiste de l'histoire d'Islande, c'est dire.

Nous, on s'est contenté d'être touchés par la beauté du lieu, sous le soleil qui nous avait fait le plaisir de montrer le bout de son nez.

Une dernière photo de montagnes qui de loin ressemblent à Evian :



Et nous voilà à nouveau dans la voiture. La nuit ne vas pas tarder, on redescend sur la route 1, direction Reykjavik. On hésite à faire un petit arrêt à Hveragerði , qui se trouve se trouve être une aire géothermique réputée pour ses sources chaudes. La marche pour les atteindre n'est que de 2h aller-retour, mais il est 18h, et il se met à neiger, ce qui nous dissuade de tenter l'aventure. On aurait eu un maillot de bain, on y serait allé. Ce sera pour la prochaine fois.

On rentre donc chez nous, pour manger, et à 23h, on fait une vaine tentative pour aller voir les aurores boréales. Le ciel couvert aura raison de notre bonne volonté. On ne peut pas tout avoir dans la même journée...

On espère bientôt pouvoir se baigner dans les sources chaudes du blue lagoon, aller voir les macareux, visiter un peu le nord de l'Islande.... On a encore de quoi faire dans le coin...

mardi 14 février 2012

Dimanche 12 février - 11h

Après avoir honteusement fainéanté le samedi, on va profiter de s'être levé de si bon matin pour occuper la journée. En plus ils annonçaient de la pluie, et on a seulement des nuages (wouhou !).

Après avoir fait sonner l'alarme incendie pour la deuxième fois en faisant cuire du saumon, on décide qu'il est temps de changer d'appartement. Ce n'est pas qu'on n'est pas ravis de voir la dame de la réception se projeter chez nous toute paniquée parce qu'on fait trembler les murs, mais bon quand on ne peut pas avoir de la vapeur d'eau chez soi...

Et en plus on gagne au change :




Ca c'est, la première bonne chose de faite. Après, il faut aller prendre l'air (voire le vent) de Reykjavik. Quand faut y aller il faut y aller. Et puis c'est toujours agréable de voir la mer en sortant de chez soi :



Benoit ne se sentant pas l'âme d'un romantique (c'est le seul qui a des grand cheveux, j'ai juste le manteau noir) on décide d'aller voir la mer un autre jour, et de se balader dans le centre, voir ce que les Islandais nous réservent. Le centre de Reykjavik est petit, on s'y retrouve très vite, mais ça ne l'empêche d'être agréable à regarder.

On y trouve :

- Des prises de vue tops avec-le-panneau-en-haut-à-droite :



Par ailleurs, le centre est parsemé de petites galerie d'arts en tout genre. Il y a même des gens qui ne s'embêtent pas, en mettant un simple panneau : "Si vous voulez que j'ouvre la galerie, n'hésitez pas à appeler au ...". On va essayer de faire ça en stage, sauf qu'on a pas encore de numéro de portable islandais. Enfin, tout ça pour dire que la culture est présente en Islande, avec beaucoup de poètes, écrivains, sculpteurs et peintres en tous genres.

- Des petits restaurants prometteurs au nom pas comestible :



Le dimanche, les islandais plus ou moins tous répartis dans les nombreux cafés de la ville, en famille ou entre amis, pour se remettre de la cuite de la veille.

- Des contrastes architecturaux assez marqués :




On n'est pas les plus calés en architecture, mais ça nous a tout de suite frappé. Plus on s'approche de la mer, plus les bâtiments sont neufs.

- Des propositions alléchantes :



Je ne dis pas non. Après Gimli, si on peut voir Legolas et les autres...

Tiens d'ailleurs en parlant d'art, il n'y a pas seulement les galleries, il y a aussi les graffitis. On en trouve absolument à tous les coins de rue par ici :




Comme on peut le voir, niveau envolée lyrique, les tagueurs savent s'y prendre. Non, non, nous non plus on n'y comprend rien. Mais bon, on ne comprend non plus toujours Apollinaire ou Eluard, donc dans le doute, on s'abstient de critiquer.

D'ailleurs, on parle de français, et au détour d'une rue, on respire un petit air de chez nous :


Ca fait plaisir de voir des voyelles parmi tant de consonnes, des prononcer des mots qui n'arrachent pas la bouche.

Sur la fin de la balade, on a vu des couleur dans le gris islandais :



On ne sait pas exactement ce que c'est, mais bon, comme d'hab, c'est joli donc on fait tourner.

Voilà, ce qu'on peut voir dans Reykjavik. Avec en bonus :

- Des PARCMETRES, comme dans Gaston Lagaffe !



Sérieusement, je ne pensais pas que ça existait vraiment. On s'attend presque à voir l'agent Longtarin débarquer et vérifier son parcmètre. Avec le minuteur et tout ! Oui oui oui ! (Benoît me murmure dans l'oreillette que je suis le seul à trouver ça amusant....)

- On a fait passer un chat dans l'émission "Pimp my cat". Et ça c'est la classe :


- On a vu l'ennemi de batman :



Le week-end prochain, on tente une sortie en dehors de Reykjavik. Louer une voiture, voyager les cheveux dans le vent, les dents blanches et du rêve plein la tête... Ou rouler en twingo, encore un mythe qui s'écroule....

PS : On commence un concours... Le nom de rue avec le plus de consonnes et le moins de voyelles...Sur cet article, on commence petit et prononçable, mais il ne faut pas s'inquiéter, d'autres challenges sont à venir....



PSS : On a croisé un monsieur triste... On donnera un tee-shirt I Love Iceland à celui qui nous racontera son histoire de la manière la plus sympa !








mercredi 8 février 2012

Prendre ses marques..

Mardi 7 février - 9h00

Grosse victoire : je me réveille ET me lève avant que le réveil ne sonne. Il faut savoir apprécier les petits combats gagnés. Prise de petit-dej rapide avec Benoît et on décide d'errer dans les environs, sans but précis. Oh, et tiens , on peut aller repérer le bureau de Jon Benediktsson, notre tuteur, avec qui nous avons rendez-vous jeudi à 8h30. Guide du routard en poche, on est parti.

Descendre Njarðargata, la rue de notre guesthouse, puis traverser un petit parc, ou Benoît a gentiment failli s'étaler, puis traverser une grosse route en mode parisien. ET BIM, on se retrouve devant les locaux du FBI selon moi, un bâtiment de la guerre froide selon Benoît, l'université d'Islande selon la carte :


Voilà donc où notre destin se jouera jeudi. Après ce trop-plein d'émotions, direction le nord, l'océan, et un bâtiment étrange sur la côte :




Comme on ne sait pas ce que c'est, on visite, c'est beau, c'est joli, on voit l'océan, il y a plein de stands de boissons, c'est quasiment vide. On apprendra en revenant à l'hôtel qu'on a visité Harpa : un endroit où se produisent des concerts et des conférences. Avec vue sur l'océan, oui monsieur. Après ça, nous sommes rentrés à la guesthouse par des chemins détournés, tantôt sous un crachin amical, tantôt sous une pluie hostile accompagnée d'un vent "je-te-colle-contre-un-mur-quand-je-veux".

On a croisé :

- Une maison nommée Gimli :



- Une allée de canards pour traverser une mare :


- Des jeunes qui émettent des cris étranges quand on les croise (mais j'ai pas osé prendre ça en photo)
- Du verglas
- Un supermarché qui n'aimait pas les français : La porte qui se referme quand on arrive, le caddie qui ne veut pas avancer, une bouteille de limonade achetée qui s'est avérée être de l'eau gazeuse, une caissière qui se barre au moment où on arrive. Bref, nous sommes des victimes.

Comme le vent soufflait et la pluie tombait dru, on a décidé de rester chez nous le soir. On est quand même pas mal au chaud, et on a tout le temps devant nous...



mardi 7 février 2012

Le début du voyage.

Lundi 6 février - 9h30

C'est le matin sur Paris, il fait environ -35°C, mais bon on s'en fiche, on est des futurs vikings, c'est juste un petit entraînement. Départ en voiture depuis la rue Monge à Paris, direction Roissy Charles de Gaulle.

Dès le départ, le stress commence à monter, il y a à peu près autant de feux rouges au cent mètres que de poils entre les fesses d'un orang-outang (adulte).

Après un loupage de route obligatoire, une petite poussée de stress, et une envie certain de soulager la vessie, nous voici, mon père, ma soeur et moi, en vue du terminal 1. Garer la voiture, se diriger dans le hall 2, retrouver Benoît, s'enregistrer, direction la porte d'embarquement. Petit moment angoissant, les portails de sécurité, quasiment une garde-à-vue. "Enlevez vos chaussures, votre ceinture, et pourquoi pas le pantalon, on va en profitez pour faire une petite coloscopie, on ne sait jamais... Tiens Robert, passe-le sous le jet d'eau froide, il a l'air suspect."

Une paire de ciseaux à bouts ronds en moins plus tard, nous voilà enfin en salle d'embarquement. Gate 76, précisément. 2 heures d'attente, puis on peut monter dans l'avion !


A partir de là, il n'y a plus qu'à. Avion, bus, un peu de marche, et HOP, nous sommes arrivés dans notre petite guesthouse de Reykjavik. En attendant d'avoir notre appartement définitif, nous logeons dans des chambres simples de l'hôtel.

 Et c'est vraiment pas mal : nous sommes dans un gros appart dont les sanitaires et la cuisine sont réservés à 3 chambres, sachant que 2 sont occupées par Benoît et moi et que la 3ème est vide. Ca ressemble à ça :


Reste encore à aller voir le monde.